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Trump avertit d'opérations terrestres contre les "narcotrafiquants vénézuéliens" dans un avenir proche
information fournie par AFP 28/11/2025 à 04:48

Le président américain Donald Trump lors d'une allocation depuis sa résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, le 27 novembre 2025, jour de Thanksgiving ( AFP / Jim WATSON )

Le président américain Donald Trump lors d'une allocation depuis sa résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, le 27 novembre 2025, jour de Thanksgiving ( AFP / Jim WATSON )

Les Etats-Unis vont très bientôt commencer à cibler des "trafiquants de drogue vénézuéliens" lors d'opérations terrestres, et pas seulement en mer, a annoncé jeudi Donald Trump, dans un contexte de fortes tensions entre Washington et Caracas.

Depuis septembre, les forces américaines ont ciblé plus de 20 navires soupçonnés de narcotrafic dans la mer des Caraïbes et dans le Pacifique Est, faisant au moins 83 morts. Des "exécutions extrajudiciaires", selon l'ONU.

Donald Trump accuse en particulier le Venezuela d'être un artisan du trafic de drogue qui inonde le marché américain, ce que Caracas dément. Le président américain a accru la pression en déployant mi-novembre en mer des Caraïbes le plus grand porte-avions du monde, l'USS Gerald Ford, et son groupe aéronaval.

Dans une allocution télévisée aux forces américaines pour Thanksgiving jeudi, le président américain a estimé que ce dispositif était un succès.

Le trafic par voie maritime "est arrêté à environ 85%", a-t-il assuré.

"Vous avez probablement remarqué que les gens ne veulent plus livrer (de la drogue) par la mer, et nous allons commencer à les arrêter sur terre également", a-t-il annoncé, soulignant que cette opération commencerait "très bientôt".

Nommément visé par Washington, le Venezuela assure que Donald Trump se trompe de cible et que seuls 5% de la drogue produite en Colombie, le premier producteur mondial, cherche à transiter par le pays.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro estime qu'en réalité il s'agit d'une manœuvre militaire visant à le renverser et à s'emparer des réserves de pétrole de son pays, déjà objet d'un embargo pétrolier et de sanctions économiques.

Donald Trump a autorisé des actions clandestines de la CIA au Venezuela et dit ne pas exclure une intervention militaire, tout en assurant mi-novembre qu'il parlerait "à un moment donné" à M. Maduro.

- Armée vénézuélienne en alerte -

Dans un message télévisé à l'armée, M. Maduro a évoqué jeudi "17 semaines de guerres psychologiques" et appelé l'armée à rester "imperturbable" et "en alerte" face au déploiement américain dans les Caraïbes.

Ces derniers jours, une activité constante d'avions de combat américains a été enregistrée à quelques dizaines de kilomètres des côtes vénézuéliennes, selon des sites de suivi des aéronefs.

La République dominicaine, voisine du Venezuela, a par ailleurs autorisé cette semaine les Etats-Unis à utiliser des installations aéroportuaires dans le cadre de son déploiement, tandis que l'Etat insulaire de Trinité-et-Tobago, éloigné d'une dizaine de kilomètres seulement du Venezuela, a accueilli récemment des exercices des Marines américains.

Jeudi, à bord du porte-avions Gerald Ford, le ministre de la Défense Pete Hegseth a salué à l'occasion de la fête de Thanksgiving les soldats américains en mission, des "guerriers qui veillent à la sécurité", que ce soit aux Etats-Unis ou "en mer en luttant contre les cartels".

Washington a aussi intensifié la pression en désignant lundi comme organisation terroriste étrangère le Cartel des Soleils, une organisation dont l'existence reste à démontrer selon de nombreux experts et qui, selon Washington, serait dirigée par le président Maduro.

Avant le déploiement militaire dans les Caraïbes, la justice américaine avait déjà porté à 50 millions de dollars la récompense pour des informations conduisant à la capture de Nicolas Maduro.

Caracas médiatise davantage qu'auparavant ses opérations contre le narcotrafic, montrant régulièrement des images parfois spectaculaires d'explosions de laboratoires, de destruction de pistes clandestines ou de petits avions abattus. Fin octobre, l'armée avait ainsi annoncé la destruction de deux camps présentés comme ceux de "narco-terroristes colombiens" dans le sud du pays.

Dans ce contexte tendu, six compagnies aériennes, dont Iberia, TAP et Turkish Airlines, ont suspendu leurs liaisons avec le Venezuela, ce qui leur a valu de se voir retirer leurs licences par Caracas.

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